DEVENIR EXPERTS DE JUSTICEÂ
L’expertise judiciaire est un des moyens d’administration judiciaire de la preuve.
NOTRE MISSION, NOTRE SOUHAIT, NOTRE ACTION.
Ajaccio - Corse
(+33) 06 13 61 89 71
2, Av Pascal Paoli - Ajaccio
Devenir Expert Judiciaire
CompĂ©tence professionnelle de haut niveau, rigueur intellectuelle et morale sont indispensables Ă la fonction dâexpert de justice. DĂšs lors ces qualitĂ©s sont rigoureusement contrĂŽlĂ©es par la cour dâappel pour chaque candidat. Les compĂ©tences techniques sont vĂ©rifiĂ©es Ă travers la formation, les rĂ©fĂ©rences, la rĂ©putation professionnelle et la notoriĂ©tĂ© des candidats.
La moralitĂ© est dĂ©terminĂ©e par les renseignements fournis par le candidat Ă©ventuellement complĂ©tĂ©s par une enquĂȘte administrative effectuĂ©e par exemple par la brigade financiĂšre de la police judiciaire.
Le parquet de chaque cour dâappel, remet Ă tout intĂ©ressĂ© un dossier prĂ©cis de candidature.
Attention
- les candidatures sont nombreuses, les besoins souvent limités.
- les activitĂ©s dâexpert sont indemnisĂ©es mais, il ne sâagit pas dâune profession mais dâune fonction confiĂ©e Ă des professionnels en activitĂ© au sommet de leur compĂ©tence.
ConcrĂštement :
Le dossier d’inscription peut ĂȘtre obtenu sur simple demande au Parquet de la Cour d’appel.
Il doit ĂȘtre remis avant le 1er mars au procureur de la RĂ©publique – Service des Experts – du tribunal de grande instance dans le ressort duquel le candidat exerce son activitĂ© professionnelle principale.
Comment devenir expert de justice ?
1 – Les conditions Ă remplir
Rappelons tout dâabord quâil nâexiste pas de titre « dâexpert judiciaire » Ă proprement parler puisquâune juridiction, civile ou pĂ©nale, peut dĂ©signer toute personne, physique ou morale pour rĂ©pondre Ă une ou plusieurs questions techniques quâelle nâest pas en mesure de rĂ©soudre par elle-mĂȘme et desquelles dĂ©pend la solution dâun procĂšs.
Cependant, pour aider les juges dans la recherche des spĂ©cialistes adaptĂ©s aux dossiers quâils ont Ă instruire, il a depuis longtemps Ă©tĂ© instituĂ© lâusage de listes dâexperts, classĂ©es par spĂ©cialitĂ©, qui constituent une source dans lesquels les juridictions sont supposĂ©es pouvoir choisir le technicien voulu.
Les conditions gĂ©nĂ©rales pour ĂȘtre inscrit sur une liste dâexperts sont dĂ©finies par lâarticle 2 du dĂ©cret du 23 dĂ©cembre 2004 : elles ont trait dâune maniĂšre gĂ©nĂ©rale Ă lâhonneur et la probitĂ© du candidat, son expĂ©rience et sa qualification dans la spĂ©cialitĂ© revendiquĂ©e, ainsi que sa nĂ©cessaire indĂ©pendance dans lâexercice de son activitĂ© professionnelle.
2 – La procĂ©dure dâinscription sur les listes
Il y a lieu de distinguer les listes de cours dâappel et la liste dite « nationale ».
2.1 – Inscription sur une liste de cour dâappel
Depuis la loi du 11 fĂ©vrier 2004, lâinscription se fait en deux Ă©tapes et pour une durĂ©e limitĂ©e :
- une inscription initiale, dite « à titre probatoire », est faite pour une durée de trois ans ;
- Ă lâissue de cette pĂ©riode probatoire, lâexpert doit prĂ©senter une nouvelle candidature, qui, si elle est accueillie favorablement, conduit Ă une rĂ©inscription pour une durĂ©e de cinq ans, renouvelable.
Pour obtenir son inscription initiale, le candidat doit prĂ©senter un dossier mentionnant notamment ses titres, ses diplĂŽmes, son parcours professionnel, les travaux quâil a pu rĂ©aliser et dâun maniĂšre gĂ©nĂ©rale tous Ă©lĂ©ments de nature Ă justifier sa qualification dans la ou les spĂ©cialitĂ©s dans lesquelles il demande son inscription.
Les dossiers de candidatures sont instruits par le parquet du tribunal de grande instance dans le ressort duquel le candidat exerce son activitĂ© professionnelle et la dĂ©cision finale revient ensuite Ă une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des magistrats du siĂšge de la cour dâappel Ă laquelle sont reprĂ©sentĂ©es toutes les catĂ©gories de juridictions du ressort.
Pour les candidatures Ă la rĂ©inscription dite « quinquennale », les dossiers sont examinĂ©s par une commission associant les reprĂ©sentants des juridictions et des experts. Cette commission doit Ă©valuer lâexpĂ©rience et la connaissance acquises par les intĂ©ressĂ©s avant que leur dossier ne soit transmis Ă lâassemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des magistrats du siĂšge.
2.2 – Inscription sur la liste nationale
La candidature Ă lâinscription sur cette liste, dont lâĂ©tablissement relĂšve du bureau de la Cour de cassation, nĂ©cessite une antĂ©rioritĂ© de cinq ans sur une liste de cour dâappel.
La demande doit ĂȘtre prĂ©sentĂ©e par le candidat auprĂšs du procureur gĂ©nĂ©ral prĂšs la Cour de cassation qui instruit le dossier et recueille lâavis du premier prĂ©sident et du procureur gĂ©nĂ©ral de la cour dâappel auprĂšs de laquelle lâexpert est inscrit.
Expert de justice et agent publique
Si lâinscription de fonctionnaires, au sens large, sur les listes dâexperts et lâexĂ©cution dâexpertises par ces agents publics ne pose pas de difficultĂ© majeure, le statut social dans lequel il peuvent exercer rĂ©sulte de lâapplication de plusieurs textes lĂ©gaux et rĂ©glementaires dont lâinterprĂ©tation reste complexe.
Le Conseil National des Compagnies dâExperts de Justice a consultĂ© sur ce point lâadministration qui a proposĂ© lâanalyse ci-dessous. Si vous ĂȘtes agent public et expert de Justice, il vous appartient de vĂ©rifier quâil nây a pas eu de changement majeur dans la statut des fonctionnaires depuis la rĂ©daction de cet avis.
Analyse juridique du Bureau du statut gĂ©nĂ©ral de la Direction GĂ©nĂ©rale de lâadministration et de la fonction publique du MinistĂšre de la transformation et de lâaction publique en date du 16 juillet 2021 :
Lâarticle 25 septies de la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires pose le principe selon lequel les agents publics doivent consacrer leur activitĂ© professionnelle aux tĂąches qui leur sont confiĂ©es et ne peuvent exercer, Ă titre professionnel, une activitĂ© privĂ©e lucrative de quelque nature que ce soit sous rĂ©serve des exceptions prĂ©vues par ce mĂȘme article.
Tout dâabord, il convient de rappeler que les modifications de cet article 25 septies issues de la loi n° 2019-828 du 6 aoĂ»t 2019 de transformation de la fonction publique ont eu pour seul objet de modifier les modalitĂ©s du contrĂŽle dĂ©ontologique applicable aux demandes de temps partiel pour crĂ©ation ou reprise dâentreprise et dâallonger la durĂ©e du temps partiel accordĂ© pour cette raison. Le reste des dispositions relatives au cumul dâactivitĂ©s, notamment celles concernant lâactivitĂ© accessoire, nâa pas fait lâobjet de modification, les dispositions du dĂ©cret n° 2017-105 du 27 janvier 2017 relatif Ă l’exercice d’activitĂ©s privĂ©es par des agents publics et certains agents contractuels de droit privĂ© ayant cessĂ© leurs fonctions, aux cumuls d’activitĂ©s et Ă la commission de dĂ©ontologie de la fonction publique ayant Ă©tĂ© reprises sur ces points par le dĂ©cret n° 2020-69 du 30 janvier 2020 relatif aux contrĂŽles dĂ©ontologiques dans la fonction publique.
Au regard des dispositions existantes, les agents publics peuvent exercer une activitĂ© dâexpertise judiciaire dans les cas suivants :
- Tout agent, y compris Ă temps plein, peut exercer une activitĂ© Ă titre accessoire sous rĂ©serve dâobtenir lâautorisation prĂ©alable de l’autoritĂ© hiĂ©rarchique dont il relĂšve. La liste des activitĂ©s pouvant ĂȘtre exercĂ©es Ă ce titre est dĂ©terminĂ©e par lâarticle 11 du dĂ©cret du 30 janvier prĂ©citĂ©, elle comprend notamment les activitĂ©s dâexpertise et consultation. Cette activitĂ© peut ĂȘtre exercĂ©e sous le rĂ©gime de la micro-entreprise (IV de lâarticle 25 septies de la loi du 13 juillet 1983 prĂ©citĂ©e) au sens de lâarticle 50-0 du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts (auto-entrepreneur, EURL, EIRL)
- Un agent public peut Ă©galement crĂ©er ou reprendre une entreprise ou exercer une activitĂ© libĂ©rale Ă condition de passer Ă temps partiel, pour une quotitĂ© minimale de 50% , et dâen demander lâautorisation prĂ©alable Ă son autoritĂ© hiĂ©rarchique. Cette autorisation est accordĂ©e pour une durĂ©e de trois ans maximum renouvelable un an. Toutes les activitĂ©s peuvent ĂȘtre exercĂ©es dans ce rĂ©gime, y compris lâexpertise judiciaire, et ce sous toutes les formes sociales.
- Un agent public Ă temps non complet, dont la quotitĂ© de travail est infĂ©rieur ou Ă©gale Ă 70% dâun temps plein, peut exercer une activitĂ© privĂ©e de toute sorte, y compris lâexpertise judiciaire, Ă condition dâen faire la dĂ©claration prĂ©alable Ă son autoritĂ© hiĂ©rarchique. Il convient de souligner que cette dĂ©rogation sâapplique uniquement aux agents Ă temps non complet, et non aux agents Ă temps partiel. En effet, le temps non complet relĂšve dâune dĂ©cision de lâadministration est une caractĂ©ristique de lâemploi indĂ©pendante de la personne qui lâoccupe tandis que le temps partiel correspond Ă une demande de lâagent.
Lâexercice de lâensemble de ces cumuls dâactivitĂ©s est conditionnĂ© par la compatibilitĂ© de lâactivitĂ© externe de lâagent avec les fonctions occupĂ©es au sein de lâadministration ainsi qu’avec les obligations dĂ©ontologiques applicables aux agents publics (dignitĂ©, neutralitĂ©, absence de conflit d’intĂ©rĂȘts, etc.). A cet Ă©gard, le 3° du I de lâarticle 25 septies de la loi du 13 juillet 1983 prĂ©citĂ©e dispose quâil est interdit Ă un agent public « de donner des consultations, de procĂ©der Ă des expertises ou de plaider en justice dans les litiges intĂ©ressant toute personne publique [âŠ] sauf si cette prestation sâexerce au profit dâune personne publique ne relevant pas du secteur concurrentiel ».
Par consĂ©quent, il ressort de lâensemble de ces Ă©lĂ©ments que les agents publics, y compris ceux Ă temps plein, qui souhaiteraient exercer une activitĂ© dâexpert judiciaire et ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s disposent de diffĂ©rents dispositifs le leur permettant selon la situation dans laquelle ils se trouvent.
Rejoindre la Compagnie des Experts Judiciaires de Corse
La demande d’adhĂ©sion est Ă adresser par mail Ă la PrĂ©sidente de la Compagnie, accompagnĂ©e du dossier dĂ»ment complĂ©tĂ© et des piĂšces justificatives demandĂ©es.
Les candidatures sont reçues Ă toute Ă©poque de l’annĂ©e. En cas d’agrĂ©ment, lâexpert sera inscrit sur le tableau de la Compagnie.
L’adhĂ©sion Ă la Compagnie entraĂźne l’obligation de suivre les travaux dispensĂ©s par la Commission de Formation dans l’annĂ©e qui suit l’admission.
L'expertise judicaire en France
L’expertise judiciaire est un des moyens d’administration judiciaire de la preuve.
Elle est une mesure d’investigation technique ou scientifique qu’un juge confie Ă un « homme de l’art », professionnel reconnu pour son expĂ©rience, sa compĂ©tence et son autoritĂ© dans le domaine requis par la question de fait qui se pose Ă la juridiction saisie.
- en matiĂšre pĂ©nale, cette mesure est le plus souvent ordonnĂ©e par le juge d’instruction dans le cadre des informations dont il est saisi ; elle peut l’ĂȘtre Ă©galement par une formation de jugement, si celle-ci l’estime nĂ©cessaire au regard des Ă©lĂ©ments du dossier qui lui sont prĂ©sentĂ©s ;
- en matiĂšre privĂ©e et en matiĂšre administrative, le juge peut Ă©galement recourir Ă l’expertise lorsque les parties le demandent ou de sa propre initiative.
En France, l’expertise est une prĂ©rogative exclusive du juge et lorsque les parties la demandent, le juge n’est pas obligĂ© de l’ordonner.
L’expert judiciaire est un auxiliaire de justice qui a prĂȘtĂ© serment ; il exerce sa mission en toute indĂ©pendance.
Cette indĂ©pendance n’exclut pas un double contrĂŽle :
- Par le juge
L’expert effectue sa mission sous le contrĂŽle du Juge d’instruction (ou de la formation de jugement) en matiĂšre pĂ©nale, et sous l’autoritĂ© d’un juge chargĂ© du contrĂŽle des expertises en matiĂšre civile. - Par les parties
En matiĂšre civile, les parties sont Ă©troitement associĂ©es aux opĂ©rations de l’expertise et peuvent formuler toutes observations pendant le dĂ©roulement de celle-ci. En matiĂšre pĂ©nale, les parties sont destinataires des rapports d’Ă©tape que l’expert peut ĂȘtre amenĂ© Ă dĂ©poser avant son rapport dĂ©finitif.
L’expert remet un rapport dans lequel il doit rĂ©pondre strictement aux questions qui lui ont Ă©tĂ© posĂ©es. Il apporte ainsi au juge un avis technique sur lequel celui-ci pourra s’appuyer pour fonder sa dĂ©cision. Les conclusions de l’expert ne lient pas le juge mais, en pratique, elles sont le plus souvent dĂ©terminantes.
La rĂ©munĂ©ration de l’expert est Ă la charge du TrĂ©sor Public en matiĂšre pĂ©nale et Ă la charge des parties en matiĂšre civile. Dans tous les cas, cette rĂ©munĂ©ration est fixĂ©e par le juge qui a ordonnĂ© l’expertise aprĂšs le dĂ©pĂŽt du rapport.
Pourquoi ĂȘtre expert et membre du CNCEJ ?
La loi sâefforce de prĂ©voir et de rĂ©gler les conflits. Le juge dit la loi. Mais le juge est-il apte Ă dire si un bĂątiment est construit dans « les rĂšgles de lâart », si un accidentĂ© de la route est invalide Ă 20 ou 50%, pourquoi une machine ne fonctionne pas ?
Le juge ne peut ĂȘtre Ă la fois juge, mĂ©decin, architecte ou ingĂ©nieur. Il a trĂšs souvent besoin dâun spĂ©cialiste pour lâĂ©clairer. Bien entendu ce spĂ©cialiste doit ĂȘtre compĂ©tent, rigoureux et d’une honnĂȘtetĂ© irrĂ©prochable.
A cet effet la justice sĂ©lectionne des professionnels dans tous les domaines et les nomme «experts de justice». Pour chaque procĂšs, le juge peut dĂ©signer toute personne compĂ©tente. En gĂ©nĂ©ral il choisit un expert de justice sur la liste de sa Cour dâappel mais il peut Ă©galement exercer son choix Ă partir des listes Ă©tablies par d’autres cours dâappel ou sur la liste nationale (experts agrĂ©Ă©s par la Cour de cassation).
Le CNCEJ regroupe des compagnies d’experts dont les membres adhĂšrent volontairement Ă une dĂ©ontologie. Celle ci a la reconnaissance des magistrats (les compagnies sont les interlocuteurs des Cours et le CNCEJ l’interlocuteur de la chancellerie) et elle a mĂȘme l’approbation de la RĂ©publique (le CNCEJ est une association dĂ©clarĂ©e d’utilitĂ© publique). Il existe au moins un lieu oĂč l’on veille Ă la qualitĂ© de la dĂ©marche expertale, c’est le CNCEJ. Un expert qui adopte la dĂ©ontologie du CNCEJ est un expert sĂ»r.
Quelques tĂ©moignages dâexperts…
« Lorsque jâai entrepris la prĂ©paration du diplĂŽme dâexpertise comptable, mon maĂźtre de stage, un grand nom de lâexpertise judiciaire, mâa fait participer Ă quelques missions dâexpertise quâil avait en cours. Dâabord intriguĂ© par cette discipline totalement nouvelle pour moi, jâai Ă©tĂ© assez vite convaincu par ses nombreux attraits : la rigueur de la dĂ©marche, le caractĂšre didactique des rapports et la noblesse de lâobjet, Ă savoir la contribution Ă une bonne administration de la justice. Câest rapidement devenu une vocation. »
« Il y a dĂ©jĂ longtemps, j’ai fait une Ă©cole dont la devise Ă©tait « pour la Patrie, les Sciences et la Gloire ». Au cours dâune carriĂšre, on nâa guĂšre de temps de se prĂ©occuper de tout cela, mais cela marque quand mĂȘme. ArrivĂ© dans la derniĂšre partie de ma carriĂšre, celle oĂč on constate que lâon a plus de passĂ© que dâavenir, je trouve trĂšs gratifiant de pouvoir mettre son expĂ©rience professionnelle Ă la disposition de la justice et de permettre Ă des gens qui nâont que des raisons de sâagresser, de mieux apprĂ©cier la rĂ©alitĂ© objective des choses. »
« Parce que dans le mĂ©tier d’expert immobilier, il y a trĂšs peu de reconnaissance officielle de cette profession qui est libĂ©rale et ouverte Ă tous. Le titre d’expert de justice en matiĂšre immobiliĂšre reprĂ©sente donc un titre reconnu, mais cela suppose une certaine expĂ©rience et une reconnaissance pas ses pairs tant technique que morale. Cela constitue un objectif qu’il faut tenir, car il est remis en cause tous les 5 ans, voire avant en cas de faute grave. »
« PoussĂ©e par un mandataire liquidateur disant que le ressort manquait d’experts de qualitĂ©, j’ai dĂ©posĂ© mon dossier sans aucune conviction. Une premiĂšre fois, refusĂ©e, j’ai mis du temps Ă renouveler ma demande. Mais, acceptĂ©e la deuxiĂšme fois, il m’a fallu me pencher sur le NCPC. J’avais 33 ans. Et je me suis prise au « jeu ». J’ai tendance Ă ĂȘtre curieuse et prĂ©cise donc cette activitĂ© me va parfaitement puisqu’elle dĂ©veloppe les sens de la recherche, de la rigueur, de la rencontre avec l’autre. Toutefois, en Province au moins, un expert est modestement rĂ©munĂ©rĂ© et cela peut empĂȘcher de brillants esprits d’adhĂ©rer Ă la dĂ©marche. Ceci est bien dommage pour l’Ćuvre de justice. »
« parce que le serment d’ArchimĂšde, mĂ©connu mais Ă©quivalent Ă celui d’Hippocrate pour les ingĂ©nieurs, m’y convie :
- ConsidĂ©rant la vie d’ArchimĂšde de Syracuse qui illustra dĂšs l’antiquitĂ© le potentiel ambivalent de la technique,
- ConsidĂ©rant la responsabilitĂ© croissante des ingĂ©nieurs et des scientifiques Ă l’Ă©gard des hommes et de la nature,
- ConsidĂ©rant l’importance des problĂšmes Ă©thiques que soulĂšvent la technique et ses applications,
Aujourd’hui, je prends les engagements suivants et m’efforcerai de tendre vers l’idĂ©al qu’ils reprĂ©sentent. Je pratiquerai ma profession pour le bien des personnes, dans le respect des Droits de l’Homme et de l’environnement. Je reconnaĂźtrai, m’Ă©tant informĂ© au mieux, la responsabilitĂ© de mes actes et ne m’en dĂ©chargerai en aucun cas sur autrui. Je m’appliquerai Ă parfaire mes compĂ©tences professionnelles.
Dans le choix et la rĂ©alisation de mes projets, je resterai attentif Ă leur contexte et consĂ©quences, notamment des points de vue technique, Ă©conomique, social, Ă©cologique. … Je porterai une attention particuliĂšre aux projets pouvant avoir des fins militaires. Je contribuerai, dans la mesure de mes moyens, Ă promouvoir des rapports Ă©quitables entre les hommes et Ă soutenir le dĂ©veloppement des pays Ă©conomiquement faibles.
Je transmettrai, avec rigueur et honnĂȘtetĂ©, Ă des interlocuteurs choisis avec discernement, toute information importante, si elle reprĂ©sente un acquis pour la sociĂ©tĂ© ou si sa rĂ©tention constitue un danger pour autrui. Dans ce dernier cas, je veillerai Ă ce que l’information dĂ©bouche sur des dispositions concrĂštes. Je ne me laisserai pas dominer par la dĂ©fense de mes intĂ©rĂȘts ou ceux de ma profession. Je m’efforcerai, dans la mesure de mes moyens, d’amener mon entreprise Ă prendre en compte les prĂ©occupations du prĂ©sent serment. Je pratiquerai ma profession en toute honnĂȘtetĂ© intellectuelle, avec conscience et dignitĂ©.
Je le promets solennellement, librement et sur mon honneur. »
CARTE D’EXPERT
La Chancellerie et le Conseil national ont dĂ©fini ensemble les conditions de dĂ©livrance dâune carte dâexpert Ă chaque expert inscrit. Ils conviennent que cette carte doit ĂȘtre sĂ©curisĂ©e, donc contenir une puce Ă©lectronique contenant des donnĂ©es permettant aux autoritĂ©s de contrĂŽler son authenticitĂ© si des impĂ©ratifs de sĂ©curitĂ© renforcĂ©e lâexigent. Câest le Conseil national qui est chargĂ© de lâĂ©tablissement et de la dĂ©livrance de ces cartes. Il en a confiĂ© la maĂźtrise dâoeuvre technique Ă la sociĂ©tĂ© Certeurope/Oodrive.
Il en délÚguera en tant que de besoin la délivrance aux compagnies adhérentes.
Cette carte Ă puce permet
- dâaccĂ©der Ă la plateforme de dĂ©matĂ©rialisation des expertises civiles Ă©laborĂ©e par le CNCEJ en collaboration avec la sociĂ©tĂ© Certeurope/Oodrive sous la marque OPALEXE.
- de signer Ă©lectroniquement tous types de documents et bientĂŽt, leurs rapports dâexpertise pĂ©nale pour intĂ©gration dans le dossier pĂ©nal numĂ©rique des tribunaux judiciaires pilotes.
Elle permettra dâaccĂ©der Ă la PROCEDURE PENALE NUMERIQUE dĂšs quâelle sera active.
CEJCAB
Correspondance :
2, Avenue Pascal Paoli
20000 AJACCIO
Tel : 06 13 61 89 71
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